Le définitif provisoire, ou "Mais je l'aiiime!"

Ma décision était donc provisoirement définitive. Ou définitivement provisoire ? Car je ne vais pas me mentir à moi-même : j'ai souvent pris des décisions à l'emporte-pièce, en rêvant secrètement que quelqu'un ou quelque chose tombe à point nommé pour m'en empêcher. Un certain sens de la dramaturgie pour pimenter le quotidien, en quelque sorte.

Donc nous nous sommes écrits. Puis envoyé des sms. Puis téléphoné. Puis nous nous sommes vus, et ce fut à la fois si tendre et si lointain que j'ai bien cru l'avoir perdu pour de bon, avec mes conneries. Puis nous en avons parlé. Sommes-nous définitivement deux individus indépendants l'un de l'autre, un couple séparé, un couple en crise ? Nous avons opté pour cette dernière option, moins... effrayante, je suppose. Pourtant cette fois-ci le traumatisme est davantage perceptible chez lui me semble-t-il ; moi j'ai l'habitude de mes pétages de plombs, et c'est aussi moi qui les initie ; lui... ne s'y fera jamais je crois.

Maudit cercle vicieux, où je m'affole parce que j'ai l'impression que tu ne t'impliques pas, où tu ne t'impliques pas parce que je m'affole...