Les fêtes s'annoncent bien (mwahaha)
Plus de nouvelles de ma mère depuis qu'elle a décidé, il y a quelques semaines, de "couper le cordon" pour mon bien, soi-disant.
Et la semaine dernière, le 11 novembre précisément, mon père et sa compagne de plusieurs années ont rompu. Bon je ne devrais pas me sentir concernée par tout ça, la vie sentimentale de mes parents ne me regarde plus depuis... leur divorce, on va dire.
Si ma mère s'est toujours montrée très discrète, et pour tout dire très froide, avec nous les gosses au sujet de ses conquêtes, ce n'est pas le cas de mon père. Il en a toujours fait des tonnes à propos de tout, la tragédie c'est une seconde nature chez lui. Il a le culte du malheur. Il n'est bien que quand il n'est pas bien, ou feint de l'être. Toute la journée c'est une litanie de soupirs déchirants, de remarques désobligeantes, de plaintes à propos de tout, de gromellements... Il a réussi à fatiguer ma mère, quelques femmes de passage, et sa dernière compagne, une femme remarquable, intelligente, sympa, rigolote, et surtout, patiente !!! Et maintenant, qui va devoir gérer le paternel ? Nous, les gosses !
Alors le voilà à 60 balais ou pas très loin, au chômage, sans maison (la maison de famille est en location), fraîchement célibataire... Conditions idéales pour une apothéose de catastrophes ! Là il squatte chez des amis, il quémande du travail où il bossait avant de tout plaquer pour suivre sa meuf et où tout le monde l'a regardé partir avec un grand soulagement (parce qu'il est infect dans la vie professionnelle, aussi, alors qu'il bossait avec des amis !!! ).
Ca fait des années qu'on le supporte en ne le voyant qu'à petites doses, ma soeur et moi. Mais je crois que maintenant nous n'avons qu'une peur, c'est qu'il revienne dans nos vies à plein temps !
Il nous gâche la vie et nous fait honte auprès des amis de la famille, que je n'ose même plus aller voir, parce que je suis la fille de cet homme qui leur pourrit la vie !
Alors voilà, Noël arrive. Traditionnellement on le fête dans la famille de ma mère, avec ses frères et soeurs et leurs conjoints et enfants et parents respectifs. Mon père depuis le divorce le fêtait avec sa compagne du moment. Mais maintenant ?
Le fait est que je ne veux voir ni ma mère qui a coupé les ponts sans me demander mon avis et surtout sans conflit préalable entre nous ; ni mon père qui ne manquera pas soit de se répandre en lamentations soit tombera dans l'excès inverse, affichant une bonne humeur et une cordialité visiblement artificielles et au final, tragiques.
Je ne veux pas non plus me retrouver exposée aux regards de la famille de ma mère, devoir leur expliquer que j'ai arrêté ma formation, que je suis au chômage, que je ne sais pas quoi faire de ma vie, que je suis dépressive, que je suis mal dans ma peau... Bon bien sûr je ne vais pas aller raconter tout ça, non, je me contenterai de dire que la formation ne me plaisait pas mais que je cherche activement du travail, ça fera plus dynamique, plus politiquement correct.
Je me sens bien de passer Noël chez moi, sans l'Homme qui sera dans sa famille. Tranquille avec mon chat et ma télé.